On se trouve là face à une contradiction : on l’a vu, la souveraineté populaire suppose l’exercice direct du pouvoir par les citoyens, alors que les partis constituent un moyen par lequel les professionnels de la politique entrent en compétition pour le pouvoir. Comment, dans ces conditions, les partis pourraient avoir quelque rôle que ce soit dans

une démocratie réelle doit s’appuyer sur la souveraineté du peuple, c’est-à-dire sur l’expression directe de sa volonté, cette condition ne saurait pourtant être suffisante. En effet, cette conception de la démocratie fait naître deux problèmes, sur lesquels se sont largement appuyés les défenseurs du gouvernement représentatif pour faire valoir la

Interpréter la démocratie exclusivement comme souveraineté populaire, comme le règne de la volonté du peuple, permet de justifier a priori le pouvoir absolu de l’État.

Partout, la dénonciation de la dépossession politique des citoyens s’accompagne de revendications de justice fiscale et sociale, contre des réformes néolibérales qui pèsent sur les plus pauvres.