L'antipopulisme ou la nouvelle haine de la démocratie (French Edition)

C’est pour cette raison que Rousseau, grand défenseur de la souveraineté populaire, est aussi un adversaire résolu de la démocratie. En effet, il reconnaît que dans une démocratie réelle, les citoyens doivent non seulement voter mais aussi exécuter les lois, chaque fois qu’il est possible. Or, selon Rousseau, « il n’est pas bon que celui qui fait l

Une piste pour répondre à cette question émerge dans le débat public, portée par des dirigeants d’entreprise et des cadres mais aussi des chercheurs en sociologie, en philosophie ou en économie : démocratiser le travail1, dans deux directions. D’une part, démocratiser les instances de prise de décision au travail. La sociologue Isabelle Ferreras pr

Après l’effondrement du capitalisme mondialisé et de l’économie de bulles dans les années 2000, la décennie 2010 est ainsi marquée par le krach de la démocratie sous la vague populiste qui emprunte des formes variées :

Vision du monde plus ou moins théorisée, le populisme prétend que « la société se divise en deux camps homogènes et antagonistes, le “peuple pur” et l’“élite corrompue” » et considère la politique comme l’« expression de la volonté générale du peuple1 ». Il se distingue donc de la démagogie, qui consiste juste à flatter le peuple pour en rechercher