Je me demande, comme je me suis toujours demandé, comment a-t-on pu envoyer des gens tuer d’autres gens qu’ils ne connaissent pas tout en continuant à parler de morale, de lois, ou même de Dieu. Comment a-t-on pu nous convaincre d’accepter un pareil paradoxe ?

Non, en réalité, j’ai basculé dans l’après », pensa-t-il. Sauf que son après lui apparaissait creusé dans une temporalité différente. Tic, tac, tic, tac. La vive conscience d’une fin mortelle, apparue après le deuil il y a quelques années, ne représentait alors qu’un éclat très discret, une toute petite lumière. Comme une tumeur, elle avait grossi,

Quant au courage, Dalleau, moi je n'ai rien découvert de merveilleux, et pourtant je suis arrivé avant vous, continua Étienne avec une sorte de fièvre. Chacun de nous a peur et s'en vante ; chacun a le cafard et ne s'en cache pas. Chacun pense avant tout à ses petites histoires. La camaraderie ? Bien sûr, elle existe, mais comment pourrait-on faire

Vivre, c’est tuer, répondent les chants d’Homère. Il existe une dimension darwiniste dans cette exposition homérique et banale de la violence comme moyen de parvenir à ses fins. Accéder à la gloire, à la richesse, au renom, trouver femme, patrie, s’enrichir, se venger, rétablir un honneur bafoué : tout ce que poursuivent les Achéens les invite à ba