Mais Juliet Schor estime que ce modèle est plus compatible avec l’atteinte d’une certaine forme de bien-être. Autrement dit, ce qui ne manquera pas d’être considéré par certains comme une forme de sacrifice peut en fait contribuer à améliorer notre satisfaction face à la vie. Si les sociétés inégalitaires génèrent une forme «d’envie structurelle»,

Réduire la charge de travail, protéger les travailleurs des risques psychosociaux et augmenter la rémunération du travail, amélioreraient bien sûr les conditions de vie des travailleurs. Garantir aux agriculteurs et aux livreurs à vélo un revenu stable décent, une protection sociale et des jours de congés, embaucher du personnel dans les services p

C’est donc un « partage du travail » assez sauvage qui s’est mis en place : 3 millions de personnes font 0 heure par semaine (les chômeurs) ; 19 millions travaillent plein pot (parfois trop) ; 4 millions sont à temps partiel, en CDD ou intérim. Toutes ces formes de temps partiel – souvent subi – font que 12 % des salariés sont au-dessous du SMIC !

Quand la productivité du travail augmente sans cesse, il n’existe qu’une seule échappatoire pour se sortir du « piège de la productivité » : cueillir les fruits de la réduction du nombre d’heures prestées par travailleur, ce qui revient à partager le travail disponible au sein de la population active.