Sublime

À Battery Park chaque samedi après-midi, je dégustais la tribune hebdomadaire du professeur Lessig. Jeune avocat spécialiste de droit d’auteur, il était la caution morale de l’Internet. Son étoile du Berger. En pleine extase capitaliste, il s’acharnait dans le rôle du rabat-joie de service. Dès 1997, dans un article ravageur « Code is law », il ava

il écoute les bibliothécaires s’allier contre les éditeurs de publications académiques. Thèses, mémoires, articles, les chercheurs passent leur vie à élaborer des expérimentations dont ils ne peuvent partager les résultats librement. Financée par deniers publics, la recherche reste cloîtrée dans le coffre-fort des éditeurs. Seules les grandes facul

Sa proposition est connue : le niveau élevé des émissions de dioxyde de carbone et de méthane va certes conduire une grande partie de l’humanité et du vivant à la destruction, mais grâce à la géo-ingénierie et aux murs infranchissables, le confort des Européens sera plus que jamais protégé ; ce confort peut même se voir accru par l’augmentation des

D’ailleurs, pour commettre son « crime », soit le téléchargement de millions – diable, de millions ! – de publications scientifiques appartenant – « appartenant », monsieur Swartz – à l’éditeur JSTOR, et ce, sur des serveurs en accès libre – oublions cela – au Massachusetts Institute of Technology – le si stratégique MIT – il a utilisé un ordinateu

Si nous voulons y voir plus clair et avancer, il nous faudra répondre à quelques questions importantes, rarement posées dans le débat politique. Nous sommes d’accord pour régler le problème climatique, mais du point de vue et dans l’intérêt de qui ? Est-ce l’humanité que l’on veut sauver, ou juste sa fraction blanche et fortunée ? Quelle écologie g

Les marchands de doute Un essai, publié en 2010 par deux historiens des sciences Naomi Oreskes et Erik Conway*, documente les pratiques par lesquelles les lobbies industriels essaient d’entretenir le statu quo. Une fois qu’un consensus scientifique est établi, ils vont nourrir la polémique en mettant en avant les travaux de scientifiques controvers

Dans le chapitre 20, nous explorerons plus à fond comment éviter le décervelage et distinguer la réalité de la fiction. J’avancerai ici deux règles empiriques simples. Premièrement, si vous voulez une information fiable, payez-la. Si vous tenez à la gratuité, vous pourriez bien en devenir le produit.

admettre n’est même pas encore prêt à les entendre5. De nos jour, ce sont les États-Unis qui ont la meilleure politique de vulgarisation scientifique au monde. En Amérique, le temps moyen entre une découverte fondamentale et sa connaissance populaire me semble parmi les plus courts sur terre. Le