Pour une écologie pirate (French Edition)

Le travail militant consiste à fabriquer du commun, à créer des ponts. Tâche plus que jamais nécessaire au vu de la menace fasciste qui pèse sur nous.

Ce n’est que par la terre que celles et ceux qui en sont dépossédés se libéreront. Cette libération passe par l’impérative combinaison d’un ancrage territorial (On est ici chez nous !) et de la liberté de circuler (On est chez nous partout !). Ancrage et liberté : voilà qui peut paraître contradictoire. D’ailleurs, la gauche revendique volontiers u

Le système raciste trie les êtres humains qui ont le droit de circuler librement dans la rue en fonction de leur couleur de peau. Un système qui trie les êtres humains qui ont le droit de respirer, et de vivre. Un système qui détruit la nature et les humains. C’est ce système inégalitaire et injuste, basé sur des rapports de dominations et d’oppres

C’est d’abord une question de lutte contre l’inégalité raciste, laquelle aggrave le désastre climatique global puisqu’elle permet au système colonial-capitaliste d’exploiter la population sous-humanisée et les terres qu’elle habite, laissées sans protection.

Personne ou presque n’assume d’opposer au projet suprémaciste européen un autre projet de libre circulation et d’installation des humains, avec la garantie que cette liberté puisse effectivement s’exercer.

Pendant toute la campagne de harcèlement, seul le Front de mères a été visé, par la gauche comme par l’extrême droite. Les rares fois où Alternatiba a été évoquée, c’était pour dire qu’elle était manipulée par le Front de mères. La gauche locale a même déclaré que l’organisation, modérée et écologiste, pouvait rester à Verdragon, que le problème ét

La liberté de circuler reconnue comme un droit fondamental garanti, et non plus restreinte par les autorités européennes, permettrait de dissocier la dignité humaine des populations non blanches de leur utilité pour le système colonial-capitaliste.

les débuts de l’écologie pirate : on veut respirer, on veut prendre la mer, on veut être libres !

On peut admettre qu’il n’y ait pas – ou très peu – de luttes à proprement parler écologiques menées par les habitants des quartiers populaires. Mais à la condition d’ajouter qu’aujourd’hui il n’y a pas de luttes du tout – elles sont étouffées très en amont, on l’a vu, par un système d’assignation à résidence et de répression extraordinairement viol