Sublime

Le XIXe siècle a été l’âge de la question sociale ; le XXIe est l’âge de la nouvelle question géo-sociale. S’ils ne parviennent pas à changer de cartes, les partis de Gauche ressembleront à des buis attaqués par la pyrale : il ne restera d’eux qu’un nuage de poussières bonnes à brûler. La difficulté, c’est que pour trouver les principes qui vont pe

se multiplient les incitations à se gérer telle une « marchandise en quête d’un acheteur47 » à chaque intermittence de l’emploi. Gorz le sartrien constate lucidement : À défaut d’emploi, les stages destinés à assurer une « employabilité » censée être insuffisante ont une fonction idéologique inavouée : ils consolident et développent l’aptitude à l’

L’aliénation au travail semble aussi dédommagée par le temps libre permis par la réduction du temps de travail et les congés payés, conquêtes ouvrières revendiquées suite aux gains de productivité. Selon Gorz, toute une génération de travailleurs assujettis au travail continu à temps plein découvre alors la liberté d’exister pour soi, indépendammen

Dernier clou dans le cercueil du compromis fordiste : la crise écologique taraude de plus en plus les consciences. Les pollutions chimiques et les innovations marketing qui dégradent l’environnement ne seraient pas possibles sans l’enrôlement de millions de travailleurs manuels et intellectuels dans ce qu’on a appelé « l’engrenage de la production4

Parler d’écologie sans parler d’Europe, et vice versa, est désormais impossible. Et pourtant notre classe politique semble loin de l’avoir compris. Le cas de Jean-Luc Mélenchon est d’autant plus exemplaire que sa conversion écologique est profonde. La crise du marxisme et du républicanisme classique, les deux anciens piliers de sa vision du monde,

Plutôt que conserver bêtement ce dont on hérite ou se laisser porter avec indolence par le vent du « progrès », le citoyen a besoin de refonder sa cité à intervalles réguliers. Cette refondation ne peut se penser

Voici la thèse centrale de ce livre : l’écologie politique nous sauvera si nous la prenons au sérieux, si nous réalisons que la fin de notre monde est possible. Pire : probable. Pire encore : certaine si rien ne change. Seule une révolution mentale peut nous sortir de l’impasse individualiste. Et seule l’écologie a la cohérence idéologique et la pu

Ce rapport est devenu le maître à penser de ceux qui, dans les décennies suivantes, ont privilégié ceux qu’on appellera les « travailleurs de longue date » au détriment des prestataires qualifiés de « fréquents » (travailleurs saisonniers tout particulièrement). Par cette seule mesure « d’annualisation », le gouvernement pouvait, selon la Commissio

Nous sortons de la société de travail sans la remplacer par une autre. Nous nous savons, sentons, appréhendons chacun comme chômeur en puissance, sous-employé en puissance, précaire, temporaire, « temps partiel » en puissance. Mais ce que chacun de nous sait ne devient pas encore – et est empêché de devenir – conscience commune à tous de notre comm