Travailler moins, travailler autrement ou ne pas travailler de tout (French Edition)

moins que l’atonie de la consommation, c’est bien la surconsommation ou l’hyperconsommation qui demeure l’ennemi principal.

Certes, Christophe Ramaux reconnaît que la réduction du temps de travail (RTT) peut aider à résoudre le problème de l’emploi, néanmoins, affirme-t-il, à elle seule, elle ne peut suffire. On le constate, argumente-t-il, avec les 35 heures qui auraient créé 400 000 à 500 000 emplois, résultat appréciable, mais très insuffisant pour résorber le chômag

Pour les objecteurs de croissance, la relance par la consommation, au-delà du rétablissement du niveau nécessaire de l’activité économique en cas de récession grave, et donc par la croissance, étant par principe exclue, une réduction forte du temps de travail imposé est une des mesures souhaitables pour assurer à tous un emploi satisfaisant dans l’

La réduction des horaires de travail, enfin, occupe une place stratégique dans l’optique de la décroissance.

On ne résoudra pas le problème social sans résoudre la crise écologique. La véritable écologie n’est punitive que pour le capital et ses représentants, les firmes transnationales, les Gafam ou les fonds de pension.

Cette « croissance verte » ne doit cependant pas faire illusion, comme tentent de le faire croire les partisans du développement durable, elle est et doit être provisoire, accidentelle en quelque sorte, tout en contribuant à la rupture avec la religion de la croissance. En particulier, elle ne signifie pas une baisse systématique de la production e

Le bon sens commanderait de travailler moins pour travailler tous. Aujourd’hui, comme on l’a vu, plus on travaille et moins l’on gagne, parce que l’on est piégé dans une concurrence impitoyable. En travaillant moins, on pourrait gagner plus, travailler tous et surtout vivre mieux.

« On ne peut pas résoudre la crise environnementale sans résoudre les problèmes sociaux », martelait déjà Murray Bookchin en 199011.

Dans l’esprit du projet de la décroissance, on pourrait donc tabler sur trois mesures principales : une relocalisation systématique des activités utiles, une reconversion progressive d’activités parasitaires comme la publicité ou nuisibles comme le nucléaire et l’armement, et une réduction programmée et significative du temps de travail. Tout cela,