Pour une écologie pirate (French Edition)

Face à cette position, il n’y a pas de ligne politique claire et assumée. Il faut dire que la liberté de circulation et d’installation n’est pas reconnue comme un droit fondamental par les États européens et les organisations internationales. Dans la mesure où des personnes en sont légalement privées, la circulation sans entraves n’est pas une libe

L’institution policière y est quasiment devenue le seul représentant de l’État. Or la place que prend la police, c’est la place qu’il faut pour s’occuper d’un enfant. La place que prend la police, c’est la place qu’il faut pour créer une agora et que le plus grand nombre participe à la vie politique et tisse des réseaux de solidarité. La place que

Ce projet consiste au fond à s’adapter avant les autres, car le niveau de confort de ceux qui le promeuvent est tel qu’il ne peut s’étendre à l’ensemble de la population ; il n’y aura de confort des uns qu’au prix de l’exploitation et de la destruction des autres.

Et avec la crise climatique et politique qui se profile, ces classes moyennes et supérieures blanches vont estimer avoir besoin de plus d’espace et de terres, celles des quartiers populaires, afin de mieux respirer et de mieux vivre. De fait, le danger en France et en Europe n’est pas l’écofascisme, qui reste résiduel. Le danger, c’est le basculeme

Pour fonctionner aujourd’hui, le capitalisme a besoin de produire de la race et du territoire. Pour accumuler le maximum de profits, il a besoin de hiérarchiser les individus et les terres, de produire du vivant respectable et du vivant méprisable ; des groupes d’humains supérieurs et des groupes d’humains inférieurs ; des terres à protéger et des

Certains voudraient faire croire qu’il n’est pas nécessaire de lutter pour développer une conscience écologique et se libérer, comme s’il suffisait que le savoir écologique descende vers les classes populaires : Alertons les décideurs, sensibilisons la masse, et le problème, enfin connu et reconnu, sera réglé. Comme ça ne marche pas, on accuse les

Aujourd’hui, le projet écologique tel qu’il existe au niveau local dans les quartiers populaires accompagne la mise en œuvre de cette idéologie sécuritaire-liberticide. En effet, l’espace de ces quartiers situés près des grandes métropoles vaut d’ores et déjà de l’or et il en vaudra plus encore quand seront achevés les vastes réseaux de transports

En France, les autorités cherchent par tous les moyens à réduire au maximum cet espace afin de garder les musulmans sous contrôle, de les assigner à résidence en faisant en sorte, de manière obsessionnelle, que ce soit l’islam qui ne puisse pas traîner dehors. L’islam a été renvoyé au foyer, enfermé entre quatre murs dans des HLM étriqués. Mais ce

Mais la plupart des écologistes qui militent sur ces territoires ne prennent pas en considération cette participation objective à leur mise en échec. En réalité, les écologistes refusent de considérer la question raciale comme pouvant faire partie du débat. Ils préfèrent continuer à croire – à faire croire – que les habitants des quartiers populair