Les Lois de l'attraction (French Edition)

Je lui dis : « Mais je veux te connaître. Je veux savoir qui tu es. » Il tressaille, se tourne vers moi et me répond d’une voix qui s’enfle, puis décroît : « Personne ne connaît jamais personne. Nous devons nous contenter de nous côtoyer. Tu ne me connaîtras jamais. — Mais qu’est-ce que ça veut dire ? je lui demande. — Ça veut seulement dire que tu

J’ai commencé à me sentir gêné et j’ai pensé, Dieu que je dois paraître prétentieux assis à l’arrière du car, avec mes Wayfarer, mon manteau de tweed noir déchiré à l’épaule, fumant comme un pompier, un vieil exemplaire de The Fountainhead posé sur les cuisses. Je dois puer « Camden », mais j’étais soulagé d’être seul sur ma banquette.

Il y a seulement six autres personnes à cette prétendue fête. (Je ne comprends pas pourquoi Lauren refuse de reconnaître que six personnes ne font pas une fête, mais plutôt une putain de « réunion ».) Et

J’ai alors découvert que Sean me plaisait parce qu’il me semblait, euh, dissolu. Un type qui a roulé sa bosse. Un type qui ne se rappelait même plus s’il était catholique. Cela séduisait quelque chose de fondamental en moi, même si je ne parvenais pas à savoir exactement quoi. J’ai pris une autre Parliament

Toutes les deux étaient ivres ; malgré l’alcool que j’avais ingurgité, le froid m’avait passablement dessaoulé, mon père avait cessé de boire, et nous leur avons raconté des bobards. Nous leur avons dit que nous étions des magnats du pétrole originaires du Texas, que j’étudiais à Harvard, que nous venions passer nos week-ends à Manhattan. Elles

Ç’a été complètement spontané, un truc plus fort que moi. Comme de croiser une belle fille dans la rue, une fille qu’on ne peut pas s’empêcher de mater, de siffler, une fille qui vous met la queue au garde-à-vous. Voilà l’effet que me faisait Lauren, ma toge remontée jusqu’à la taille, occupé à me polir fébrilement le chinois dans le noir. Je me su

Alors je la vois : à côté de ses mensurations, près de sa taille et de son poids (ces informations sont-elles censées allumer le lecteur ? Peut-être), à côté de la couleur de ses yeux, j’avise sa date de naissance. Mon esprit effectue une soustraction rapide, je m’aperçois que cette fille a dix-neuf ans, et moi, Sean, vingt et un. Cette fille est p

Oh, et puis merde. Je me lève sans prévenir, sors du pub, me tire. Simple comme bonjour. Me voilà dehors.

Qui est donc cette fille ? Pourquoi existe-t-elle ? Je me tâte pour plier bagages tout de suite. Me lever et dire : « Salut, bande de cons, vous m’avez fait une impression inoubliable et j’espère bien ne plus jamais revoir aucun de vous », avant de décamper. Mais dans ce cas ils vont se mettre à parler de moi, ce qui ne me plaît guère, et puis je s