Le tour du malheur (Tome 2) - Les lauriers roses - L'homme de plâtre (French Edition)
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Le tour du malheur (Tome 2) - Les lauriers roses - L'homme de plâtre (French Edition)
Richard pensa aux meilleurs de ses amis : Fiersi, Riatte, Ivelles, Romeur. S'il avait besoin d'argent, d'influences, d'amusement, de soins, de protection physique allant jusqu'à l'assassinat – il pouvait tout obtenir d'eux sur l'instant, même à cette heure avancée de la nuit. Et peu d'hommes avaient cette chance. Pour toutes les nécessités de la vi
... See moreSophie se courba sur la tête du docteur, l'embrassa et lui dit : – Merci pour toute notre existence. Elle se releva et Richard lui vit, un instant encore, ce sourire. Puis elle hocha la tête et dit lentement : – Je crois que j'ai vraiment fait tout le tour du malheur.
Une puissante angoisse commença de peser sur Richard. Non pas de mourir, mais de ne pas savoir comment il allait mourir. Il pensa un instant à toutes les angoisses qu'il avait subies pour le bien et pour le mal, pour sa réussite, ses amours, sa jalousie et se prit en pitié de tant d'enfantillage. Une seule connaissance importait, une seule anxiété
... See moreRichard se renversa sur le dos et prit la main de Dominique. Il se sentit heureux pour elle qu'elle ne partageât point son exigence à se connaître dans les replis les plus secrets et les plus dangereux, son acharnement à déchirer ses entrailles comme une écorce, jusqu'au cœur même de l'arbre de vérité. Et encore qu'en savait-il ?
– Il y a le travail, la science, l'amitié, les arbres, les musées, les poètes. Et la vie est courte. Et l'autre en dévore, pour le moins, la moitié. Telle est la triste vérité, mon cher collègue.
Paix aux morts qui se sont fait une fin aussi brave. Il n'y a pas d'homme qui peut savoir comment il supportera sa dernière heure.
Il avait été soldat et donné tout le sang de ce soldat à son pays. Et il avait découvert que ce pays était composé d'hommes pour la plupart sordides. Il s'était jeté alors et, de tout son élan, dans la révolte, et, derrière la révolte, il avait encore trouvé la même pauvreté humaine. Il avait tourné son ardeur et sa bravoure vers les entreprises de
... See more« Libre comme un élément, égal aux plus pauvres, aux plus riches, toujours en paix avec lui-même et l'univers – et c'est un fou », songeait Richard. Les yeux brûlants de Gérardine qui ne connaissaient jamais de répit se posèrent sur lui et brusquement, comme il l'avait fait autrefois dans les allées du Luxembourg ou sur le boulevard Saint-Michel, G
... See more– Tu te souviens ? dit Fiersi. Le bon temps... – Le merveilleux temps, dit Richard. Le temps où il ne connaissait pas Dominique, ni Geneviève, ni même Sylvie. Le temps sans femmes. – Je n'ai pas un autre ami comme toi, reprit Fiersi. – Ni moi, dit Richard. Écoute