La philo, c'est la vie ! (Poche) (French Edition)

J’ai été inspiré par de nombreux ouvrages pendant la rédaction de ce livre, en particulier par La Philosophie comme manière de vivre de Pierre Hadot, Therapy of Desire : Theory and Practice in Hellenistic Ethics de Martha Nussbaum, After Virtue d’Alasdair MacIntyre, The Philosophy of CBT de Donald Robertson. J’ai également été aidé par les ouvrages

Ce n’est qu’au moment où le christianisme devient la religion officielle de l’Empire romain qu’on légifère contre le suicide. Son interdiction commence au IVe siècle, avec Saint Augustin, qui en revient au point de vue initial de Socrate, à savoir que nous sommes les possessions de Dieu et que, par conséquent, nos vies ne nous appartiennent pas. Au

L’idée qu’on puisse choisir sa façon de mourir est une idée très stoïcienne. Les stoïciens ont été les premiers à considérer la mort comme l’ultime choix de l’existence. Sénèque écrit : « de la même façon que je choisis un navire pour naviguer, ou une maison pour y vivre, je choisis une mort pour mon passage au-delà de la vie66. »

Je pense que les gens devraient montrer comment vivre en donnant l’exemple, pas en forçant les autres à croire en leurs théories. »

La mort peut-elle être un exercice spirituel ? Les Grecs de l’Antiquité le pensaient. En fait, pour eux, mourir était l’exercice spirituel par excellence, ce à quoi ils se préparaient depuis le début. Philosopher, c’est apprendre à mourir, comme le dit Socrate. Sénèque pensait qu’il faut toute une vie pour apprendre à mourir

je ne pense pas que l’approche socratique des émotions convienne aux cultures primitives et animistes. Socrate représente un moment clé dans la très récente émergence d’une vision post-animiste du monde occidental. Il marque le passage d’une compréhension des passions, comme expérience provoquée par des esprits (cultures animistes), à une compréhen

Ce que le bouddhisme a réussi à faire et que la philosophie grecque n’a jamais fait, c’est combiner des enseignements ésotériques avec des mythes, des rites et des fêtes pour les masses ; c’est la raison pour laquelle le bouddhisme demeure une religion de masse et une tradition encore vivante aujourd’hui.

C’est ainsi que, lorsque la partie rationnelle fait un pas dans une direction, la partie irrationnelle nous fait avancer dans la direction opposée. Épictète pense que la plupart de nos actions sont purement automatiques. Socrate lui-même, et l’on doute qu’il ait été beaucoup plus optimiste que ses disciples, affirme que la plupart des hommes traver

Le bouddhisme semble également partager l’idéal stoïcien du sage, qui se transforme en forteresse contre les passions : Bouddha dit au sage : « Fais de ton esprit une forteresse », là où Marc-Aurèle parle de se retirer dans la « citadelle intérieure » de l’esprit. Chacune de ces traditions suggère que nous devons nous libérer de nos attachements, y