Il faudra attendre l’avènement de la science et de la technologie pour que le bonheur entre en scène. Après avoir inventé des moyens d’améliorer son quotidien, que restait-il à faire pour l’humanité ? Plusieurs philosophes de l’époque ont décidé que son but ultime devait être la promotion du bonheur – c’est-à-dire la réduction de la souffrance14. L

Avant de rencontrer Breuer, il n’avait jamais cherché à mettre ses idées philosophiques en pratique ; cette question, il l’avait balayée d’un désinvolte revers de la main, en affirmant qu’il ne valait pas la peine de perdre son temps avec ceux qui ne le comprenaient pas, tandis que les êtres supérieurs finiraient bien par trouver le chemin de sa sa

Professeur Nietzsche, je ne suis pas certain que l’on doive accepter cette vision noire du monde. J’y vois l’empreinte de Schopenhauer, mais il existe d’autres points de vue moins sombres.

Mais le scepticisme policé de Hume a donné d’étranges enfants au XIXe siècle. Des philosophes comme Kierkegaard et Nietzsche ont estimé que Hume avait raison : nous ne pouvons être sûrs de rien. Au-delà de toutes les théories humaines et des échelles de valeurs s’ouvre l’abîme du néant, et ce néant signifie que la seule chose qui compte à la fin, c