Je suis toujours impressionné par les gens qui ne lisent pas. Comme s’ils détenaient un savoir que je cherche encore dans les livres.

notre mégalomanie ne date pas d’hier. Le sophiste Protagoras (né en – 490 et mort en – 420), peut-être dans une autre perspective, affirmait déjà que « l’homme est la mesure de toute chose ». Je connais un chat gris qui croit que « le chat est la mesure de toute chose », et ce n’est pas parce qu’il ne passe pas à la télé que son opinion ne compte p

seul l’écrivain malien Yambo Ouologuem (Le Devoir de violence, 1968) serait capable, en faisant télescoper les siècles de colonisations outrageuses et s’affronter sauvagement les religions, de faire revivre devant lui l’histoire incroyablement mouvementée du Mali.

Trahison « Ce cœur obsédant, qui ne correspond Pas avec mon langage et mes coutumes Et sur lequel mordent, comme un crampon Des sentiments d’emprunt et des coutumes. D’Europe sentez-vous cette souffrance Et ce désespoir à nul autre égal D’apprivoiser, avec des mots de France, Ce cœur qui m’est venu du Sénégal

Si lire c’est faire la connaissance de quelqu’un, relire c’est revoir un ami.

Je me rappelle exactement de ma première lecture du roman de Boulgakov : Le Maître et Marguerite.

L’adolescent, lui, ne connaît pas encore le regret. Son temps est projeté dans l’avenir. Ses parents vivent dans un présent soucieux. Et ses grands-parents batifolent dans la nostalgie.

Je conseille de lire L’Attrape-cœurs à New York. Ce livre est un pur produit de cette ville – comme Central Park et Center Rockefeller le sont à leur manière. Il est à New York ce que Paris est une fête d’Hemingway est à Paris. Il faudra attendre Manhattan, le film de Woody Allen, pour retrouver une telle magie dans la description de cette ville. Q

Combien de temps cela va-t-il nous prendre pour comprendre que la réalité est faite, au fond, d’une montagne de fictions ? Nous croyons que tout ce qui nous arrive est vrai quand l’autre invente sa vie. L’affaire c’est que, malgré tous nos efforts, nous ne parvenons pas à toucher la douleur de l’autre. Univers clos. Nous n’avons que nos propres sen