Sublime

Les universalistes opposés à la CEE, comme Wilhelm Röpke, Gottfried Haberler et Michael Heilperin, étaient fidèles à un engagement antérieur en faveur d’une intégration mondiale à plus grande échelle, comme celle défendue par la Société des nations puis, plus tard, par l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT). Ils étaient par

This chapter explores the visceral and performative dimensions of activist networking through a comparative ethnographic analysis of anti-corporate globalization mobilizations in Prague and Barcelona.

L’eurosceptique le plus virulent des années 1950 est l’omniprésent Wilhelm Röpke. Il est écouté par le ministre ouest-allemand de l’Économie (et membre de la SMP) Ludwig Erhard et il a un accès facile à la presse en tant qu’intellectuel médiatique12. Röpke craint que la CEE soit une simple extension de la « solution en bloc » de la Communauté europ

On the larger stage of Eurasian or global economic competition, the maritime sector of the European economy, for all its success in developing the commodity trades across the Atlantic, and in finding customers among the expatriate Europeans in the Americas, was simply too small, too restricted in economic and demographic capacity, to aspire to glob

Les chapitres précédents ont présenté le discours sur l’intégration de l’école de Genève, qui voyait l’économie mondiale comme une totalité interdépendante reposant sur une série d’arrangements institutionnels qui maintenaient la division nécessaire du double monde de l’imperium et du dominium du capitalisme et permettaient à la fois la concurrence

Pour Röpke, la seule forme d’intégration qui mériterait ce nom relève de ce qu’il appelle la « solution du noyau ». Le noyau européen ne protégerait pas ses marchandises du monde extérieur. Il s’agirait plutôt d’une zone de libre-échange et, à terme, d’une « communauté de paiements » ou d’une union monétaire qui s’étendrait avec le temps, absorbant

Avec les Néerlandais, qui partageaient leur position sur le sujet, les dirigeants libéraux allemands, et surtout Erhard, continuaient d’espérer que l’Eurafrique servirait de transition vers une économie mondiale ouverte. À cette fin, ils ont fait pression pour que soient adoptées des clauses limitant la durée de l’aide et fixant des dates butoir po

Le premier membre du noyau dur des néolibéraux à se détourner de l’opposition à l’intégration économique européenne n’est pas Röpke, qui reste un farouche opposant, mais un employé du ministère d’Erhard, Alfred Müller-Armack. Né en 1901, Müller-Armack est un contemporain de la première génération des néolibéraux. Membre du parti nazi à partir de 19