Sublime

J’ai développé ces thèmes dans Les Sept Savoirs nécessaires à l’éducation du futur. Je me borne ici à indiquer la nécessité d’enseigner la connaissance de la connaissance, puis je résumerai les autres thèmes.

S’il y a, depuis la seconde moitié du siècle dernier, diminution au profit de machines automatisées du travail aliéné, on est passé de l’exploitation en usines à l’exploitation dans les bureaux des administrations et des entreprises, via le management et la gestion des ressources humaines.

Au surplus, l’être humain doit continuer de lutter contre ce qu’il y a de plus horrible à l’approche de la mort : la douleur et la solitude. D’où la double sollicitude nécessaire au mourant : celle qui calmera sa douleur, celle qui l’accompagnera jusqu’à l’ultime soupir. L’accompagnement des mourants est une nouvelle mission humaniste au sein de l’

Je défends, plus généralement, l’idée d’une école qui renoue avec l’enseignement socratique. « Connais-toi toi-même. » Cette exigence devrait être mise au cœur du système éducatif. Que sait-on sur soi-même à titre individuel ? Et à titre collectif ? À mesure que les machines progressent et en savent plus sur nous, en tout cas savent sans doute des

La conjonction des développements urbains, techniques, bureaucratiques, industriels, capitalistes, individualistes ronge de l’intérieur la civilisation que cette même conjonction a produite et épanouie. De

Si nous voulons affronter les crises du siècle, qui sont des crises globales – qu’elles soient climatiques, environnementales, économiques ou géopolitiques –, il faut faire de la phronesis un pilier de la connaissance aussi robuste que l’épistémè et la technè, tant dans l’action collective, politique, que dans nos conduites individuelles de citoyen

Le talon d’Achille du capitalisme, dans une société consommatrice, est dans la conscience et l’organisation des consommateurs.

Il serait également utile de multiplier les universités populaires qui offriraient aux citoyens une initiation à la pensée complexe, permettant d’embrasser les problèmes fondamentaux et globaux et de dispenser une connaissance non mutilée, d’une part, et, d’autre part, une initiation aux sciences historiques, politiques, sociologiques, économiques,

La question n’est pas de savoir comment réparer les défauts de la pensée, mais comment partager la même culture, faire face aux mêmes enjeux, devant un paysage que l’on peut explorer de concert. On retrouve là le vice habituel de l’épistémologie qui consiste à attribuer à des déficits intellectuels ce qui est tout simplement un déficit de pratique