Walden (LITTERATURES) (French Edition)
Henry D. THOREAU, Jim Harrison, Brice MATTHIEUSSENT,amazon.com
Walden (LITTERATURES) (French Edition)
Pour lui, la vie de l’esprit était aussi naturelle qu’un arbre. C’est triste à dire, mais Thoreau mourut à moins de cinquante ans ; eût-il vécu plus longtemps, on aurait pu s’attendre à ce que ses intuitions déjà très inclassables s’épanouissent avec l’âge en des idées très pénétrantes et originales, à la manière du grand écrivain français qu’est G
... See moreJ’ai connu certaines de mes heures les plus plaisantes au cours des longues pluies torrentielles du printemps ou de l’automne, qui m’obligeaient à passer tout l’après-midi ainsi que le matin dans la maison, bercé par leur rugissement et leurs trombes d’eau incessants ; puis un crépuscule précoce annonçait une longue soirée où une foule de pensées a
... See moreC’est seulement lorsque nous sommes perdus, autrement dit lorsque nous avons perdu le monde, que nous commençons à nous trouver, et à comprendre où nous sommes, ainsi que l’étendue infinie des liens qui nous y rattachent.
Je crois que nous devrions avoir bien plus de confiance que nous n’en avons. Chacun ne devrait pas se faire plus de souci pour soi qu’il ne s’en fait honnêtement pour autrui. La Nature est aussi bien adaptée à notre faiblesse qu’à notre force. L’angoisse et le souci incessants de certains constituent une forme de maladie à peu près incurable. Nous
... See moreUn homme, n’importe quel homme, est prêt à s’écarter considérablement de son chemin pour ramasser un dollar d’argent ; mais voici des paroles d’or, sorties de la bouche des plus grands sages de l’Antiquité, et dont la valeur nous a été confirmée par les sages de toutes les époques successives ; et pourtant, nous n’apprenons pas à lire au-delà des L
... See morePlutôt que l’amour, l’argent ou la gloire, donnez-moi la vérité. Je me suis assis à une table où se trouvaient en abondance des mets et des vins somptueux ainsi qu’une domesticité obséquieuse, mais point de sincérité ni de vérité, et c’est en affamé que j’ai quitté ce lieu inhospitalier. Car l’hospitalité y était aussi froide que les glaces.
Dites-moi, je vous prie, pourquoi déménageons-nous jamais, sinon pour nous débarrasser de nos meubles, nos exuviae ; pour quitter enfin ce monde à destination d’un autre meublé de neuf, en laissant derrière nous l’intégralité de l’ancien à brûler ? C’est comme si tous ces pièges étaient attachés à la ceinture d’un homme et qu’il ne pouvait plus se
... See moreCe ne devrait pas être par leur architecture, mais pourquoi pas, par la puissance de leur pensée abstraite, qu’il faudrait que les nations cherchent à se commémorer. Combien la Bhagavad-Gita est plus admirable que toutes les ruines de l’Orient ! Tours et temples sont le luxe des princes. Un esprit simple et indépendant n’accepte pas de travailler a
... See moreNul animal ne requiert davantage que la Nourriture et l’Abri. Pour l’homme et sous notre climat, on peut répartir sans se tromper le nécessaire de vie en quatre chapitres, qui sont la Nourriture, l’Abri, le Vêtement et le Combustible ; car c’est seulement lorsque nous les avons obtenus, que nous sommes prêts à aborder les vrais problèmes de la vie
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