Vagabondages (L'indéfinie) (French Edition)

Ces derniers temps, j’avais été souvent sans travail, j’aimais même déjà l’oisiveté exempte de responsabilités, mais je sentais tout de même maintenant que l’amour du travail n’était pas mort en moi. J’avais envie d’être en bas près de la magnifique machine, et de vivre parmi les travailleurs à demi dévêtus.

Parfois je réfléchissais à ces choses, j’avais en horreur les personnages qui m’entouraient, et j’étais pris d’horreur pour moi-même à qui ces choses plaisaient de plus en plus.

que c’étaient les sautes d’humeur de Szittya qui étaient la cause de tout. Tout d’un coup, comme si toute énergie vitale était morte en lui, il ne comptait plus que sur les hasards, et ne voulait plus rien faire pour lui et pour moi. C’étaient les croupissements d’après les grandes flambées.

« Mais je n’écris qu’en allemand. Pas des poèmes, car je tiens cela pour ouvrages de dames. Je sais, vous allez me dire qu’il a existé dans le passé des poètes qui ont eu une grande influence sur l’évolution de l’humanité. Mais je vous avouerai que l’humanité en soi, considérée dans sa masse, ne m’intéresse pas. J’ai de grands projets, mais ces pro

Les Russes n’avançaient pas d’un pas, ils faisaient tourner sans arrêt leurs moulins à paroles et, bien que nous nous sentions nous aussi révolutionnaires, nous n’y tenions pas au milieu de leurs dogmes implacables et de leurs phrases sonores. J’avais sans doute beaucoup appris de leurs discussions, mais je n’en étais pas devenu anarchiste pour aut

J’étais entré dans le monde de l’art, et j’étais capable d’y vivre de façon si intense qu’il me restait à peine de temps et de goût pour les autres affaires du monde. Ce n’est pas en tant que socialiste, mais de manière spontanée que je comprenais et que j’aimais l’art, et c’est probablement pour cela que la troisième exposition que je vis à Bruxel

Il n’y a pas de quoi rire ! Naturellement, retournons à la forêt vierge ! Retournons aux hommes primitifs ! Qui n’ont que des besoins élémentaires. Tu ne t’es pas encore aperçu à quel point le ding-ding-ding du tramway nous démolit les nerfs !? Les maisons nous dérobent la lumière du soleil ! La fumée nous pourrit les poumons !… Oui, mon ami, à nou

Il faut modifier les choses dans leurs fondements. Le travail de conspiration souterraine ne suffit pas, il faut la transformation idéologique des masses pour rendre possible la transformation économique et politique de la société.

Sans m’en rendre compte, je m’étais enrichi l’âme, mais cet enrichissement n’était pas encore mûr pour le monde, je ne me connaissais pas encore assez moi-même, et j’étais encore incapable d’exprimer ce que j’aurais eu à exprimer. Ce que je récoltais en moi, cela s’y entassait en couches, et il fallait seulement une occasion pour me délier la langu