La radicalité d’Emmanuel Macron, le « fait de frapper vite et fort en comptant sur l’incapacité des résistances sociales à s’organiser pour faire front commun », comme l’analyse l’économiste Bruno Amable [7] , et le combat présidentiel contre « un peuple qui déteste les réformes » [8] sont appréciés par la communauté financière au sens large.

psychanalyste Joelle Monnier, très distinguée septuagénaire qui parlait d’une voix douce, compara la relation entre le peuple et le président à la relation conjugale. « Il faut sortir des reproches et des invectives mais comment ? Comment se parler ? Eh bien, en commençant par essayer de se rappeler ce qui au départ nous a menés l’un vers l’autre,

Alors quoi ? Qu’est-ce donc ? s’enquiert-il, élégant. – Que les médias, la politique et la finance se tiennent. – La belle affaire ! Vous n’êtes pas complotiste au moins..., s’inquiète-t-il en se cabrant sur son siège. – Mais non, je veux parler des phénomènes de bande. Comment les gens s’aident pour garder leur position. Ce qu’ils sont prêts à fai

En premier lieu, un décalage s’est installé entre les attentes qui accompagnent l’élection du chef de l’État et les ressources dont celui-ci dispose pour les combler. D’un côté, les espérances citoyennes se sont concentrées sur ce scrutin spectaculaire qui a phagocyté l’essentiel de la vie politique. De l’autre, les marges de manœuvre du président