Prospérité sans croissance : Les fondations pour l'économie de demain (French Edition)
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Prospérité sans croissance : Les fondations pour l'économie de demain (French Edition)
À mesure que chaque heure de travail devient plus productive, il faut de moins en moins d’heures de travail pour obtenir tout niveau donné de production économique. En fait, quand la productivité du travail augmente sans cesse, la demande globale doit augmenter au même rythme pour que le nombre total d’heures travaillées puisse rester inchangé. Dès
... See moreCette option a été creusée par l’économiste écologique Peter Victor dans une étude conçue pour tester un scénario de croissance faible ou nulle, dans le contexte de l’économie canadienne. La mesure politique phare utilisée pour prévenir le chômage à grande échelle est la réduction du temps de travail. Résultat, le chômage est divisé par deux dans l
... See moreDepuis l’époque où Keynes a écrit, nos sociétés ont effectivement utilisé une partie des gains obtenus grâce à la technologie en consacrant davantage de leur temps aux loisirs. Dans l’OCDE, le temps de travail a baissé de 12 % depuis 1970 et, en France, cette diminution est supérieure à 25 %. Si le temps de travail n’avait pas baissé à l’échelle gl
... See morePour autant, cette logique ne poursuit pas l’élimination complète du travail. Le travail reste un des moyens par lesquels les humains participent utilement à la société. La réduction de nos opportunités de travailler – ou la baisse de la qualité de l’expérience vécue en travaillant – est un coup porté directement à notre prospérité. Et dans certain
... See morePour résumer, le graphe 8.1 met en lumière une alternative tentante à la réduction du temps de travail pour lutter contre le piège de la productivité. Il suggère, en l’occurrence, de réorienter l’économie vers des secteurs plus riches en emplois. Pour l’exprimer autrement, il invite à une transition vers des secteurs dont la productivité du travail
... See moreDans un essai intitulé Perspectives économiques pour nos petits-enfants publié dans les années 1930, John Maynard Keynes a pressenti qu’une époque viendrait où les gains de productivité nous permettraient de travailler moins et de passer plus de temps avec notre famille, nos amis et notre entourage en général13.
Le partage du travail est un compagnon naturel de toute proposition visant à ralentir la croissance économique. Un autre moyen de s’attaquer à ce problème existe. Nous pouvons aussi remettre en cause la croissance permanente de la productivité du travail17. Si, au premier abord, l’idée de résister à la croissance de la productivité semble perverse,
... See moreLe point le plus important est que les gens se sentent souvent beaucoup mieux et beaucoup plus satisfaits de leur vie quand ils produisent et consomment ces activités matériellement légères et riches en emplois, ce qui est loin d’être le cas de l’économie en flux tendu et matérialiste, dans laquelle nous passons l’essentiel de notre temps21.
Quand la productivité du travail augmente sans cesse, il n’existe qu’une seule échappatoire pour se sortir du « piège de la productivité » : cueillir les fruits de la réduction du nombre d’heures prestées par travailleur, ce qui revient à partager le travail disponible au sein de la population active.