Chacun d’entre nous ne peut vivre qu’une partie infime de ce qu’est l’expérience humaine, a ajouté Raymond, mais en lisant de la fiction, nous pouvons nous glisser dans les expériences des autres. Et l’effet ne s’estompe pas une fois le livre refermé. Quand plus tard on rencontre quelqu’un dans le monde réel, on est plus à même d’imaginer à quoi re

Dans les années 1960, le professeur canadien Marshall McLuhan a beaucoup parlé de la manière dont l’arrivée de la télévision transformait notre façon de voir le monde. Il a expliqué que ces changements étaient si pro-fonds qu’il était difficile de vraiment les voir. Il a résumé ce concept par une phrase : «Le média est le message.» Ce qu’il voulait

Ils ont découvert qu’un mécanisme permettait d’y parvenir systématiquement : inonder le système d’information. Plus on injecte d’informations, plus le temps de concentration des individus sur chaque information individuelle diminue.

L’écrivain britannique Robert Colvile dit que nous vivons «la grande accélération», et comme Sune, il souligne que cette accélération ne concerne pas que nos technologies – mais presque tout. Plusieurs éléments prouvent que divers facteurs importants dans nos vies s’accélèrent bel et bien : les gens parlent considérablement plus vite aujourd’hui qu

«nous devons rétrécir le monde pour qu’il s’intègre à notre capacité cognitive». Si vous allez trop vite, vous surchargez vos capacités, et elles se détériorent. Mais si vous vous entraînez à avancer à une vitesse compatible avec la nature humaine – et que vous intégrez cette habitude à votre vie quotidienne –, vous commencez à entraîner votre atte

Faites attention aux technologies que vous utilisez, car au fil du temps, votre conscience finira par leur ressembler.

bases de l’un des conflits majeurs d’aujourd’hui. Nous vivons actuellement dans un monde dominé par des technologies reposant sur la conception de B. F. Skinner du fonctionnement de l’esprit humain. Sa vision – selon laquelle on peut conditionner des êtres vivants à désirer désespérément des récompenses aléatoires – s’est imposée dans notre environ

Je me suis alors demandé si la devise de notre époque devrait être : «J’ai essayé de vivre, mais je me suis laissé distraire.»

L’activité est passée d’une partie du cerveau à une autre – mais elle restait très forte. Étonné, il s’est alors mis à étudier ce phénomène en détail. Il a appelé la région cérébrale qui s’active quand on pense ne pas faire grand-chose «le réseau du mode par défaut». Et en l’explorant davantage, en analysant le cerveau d’individus quand ils semblai