Le tour du malheur (Tome 1) - La Fontaine Médicis - L'Affaire Bernan (French Edition)
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Le tour du malheur (Tome 1) - La Fontaine Médicis - L'Affaire Bernan (French Edition)
Mais, même habillé de la façon la plus conforme aux usages de l'année 1922, Paillantet eût porté sur sa personne la date de l'époque 1900. La démarche, la façon de regarder les femmes, la tournure des épaules et celle de l'esprit étaient d'un homme qui avait connu sa pleine maturité dans les dernières années du siècle passé et qui n'avait plus été
... See moreLes gens ne cherchaient pas à Deauville les bienfaits naturels. Et encore moins le repos et même l'oisiveté. Ce qui les enchantait dans cet espace, réduit et artificiel comme une serre chaude, était de faire éclater en quelques jours toutes les ressources de l'agitation, de la futilité, de la vanité et de l'ostentation. La guerre les avait empêchés
... See moreRichard se rappela alors que pour toutes choses humaines, lui avait dit son père, il était deux façons de voir, et qu'entre les deux, il n'existait pas d'arbitre.
Chez tous les hommes – Étienne le voyait avec une invincible assurance – chez tous, il y avait un pouvoir de beauté, de bonté, endormi, obscurci, entravé par des habitudes, des penchants, ou des vices, mais inaltérable dans son germe et toujours prêt à transformer la triste argile qui le contenait.
Sa seule famille, sa patrie véritable, elles étaient définies par des intérêts communs, un esprit nourri de cynisme, une ambition sans scrupules et sans grandeur. On y connaissait quelques fidélités surprenantes dans l'amitié, comme il s'en trouve toujours parmi les sociétés en marge de la loi, mais la plupart du temps, la rivalité et la haine déch
... See moreil se consacra tout entier à la substance des livres dont chacun portait des annotations de la main de son père. « Voilà d'où il a tiré son étonnante sagesse, pensait fiévreusement Richard. Voilà l'architecture sévère et lumineuse du monde où il se met à l'abri des piqûres de l'existence et, en vérité, cela seul compte dans l'éternel et je ferai co
... See morePour Gérardine le magnifique ! Gérardine n'avait jamais un sou et ne mendiait jamais. Il se faisait offrir à manger et à boire par les étudiants qui l'aimaient. Il les payait en souvenirs sur les poètes maudits avec lesquels il s'était enivré autrefois. On disait qu'il avait un titre de marquis et qu'il avait, trente ans plus tôt, distribué sa fort
... See moreÊtre un saint, un cynique, un monstre, un sage, un aventurier, un ascète, un conquérant. Oui, être tout et tout avoir. Pas de limite à la vie. Liberté, liberté entière, sauvage, souveraine, démente. Mais sans puissance, fortune, gloire – pas de liberté. Alors, pour commencer – oh, pour commencer seulement – tout sacrifier à la puissance, la richess
... See moreEst-ce vraiment si difficile pour toi d'être simple ? – Mais je le suis toujours, tu le sais bien, s'écria Richard. – A l'intérieur... Simple à l'intérieur, dit Anselme Dalleau. Pourquoi refuses-tu de comprendre que penser à soi-même en agissant pour aider un autre est conforme à la nature, et sans doute à la santé ? Tu n'es pas un dieu, Richard, n
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