Le soleil se lève aussi (French Edition)

Vous êtes américains, n'est-ce pas ? demanda l'homme. Vous faites un voyage agréable ? – Merveilleux, dit Bill. – C'est ce qu'il faut. Voyager pendant qu'on est jeune. La maman et moi, nous avions toujours eu envie de venir en Europe, mais nous avons dû attendre un peu. – Tu aurais pu y aller il y a dix ans, si tu avais voulu, dit sa femme. Seuleme

l'argent. Jouir de la vie consiste à savoir en obtenir le plus possible pour son argent. Le monde est une bonne place pour ces sortes de transactions.

Envin, je veux aller en Amérique du Sud. – Écoute, Robert, changer de pays, ça ne sert à rien. J'ai essayé tout ça. Ce n'est pas parce que tu iras d'un endroit dans un autre que tu échapperas à toi-même. Ça ne donne aucun résultat.

Mais je ne pouvais pas dormir. Il n'y a pas de raison, parce qu'il fait noir, pour qu'on voie les choses sous un autre jour que lorsqu'il fait clair. Je vous en fous !

Pendant ces trois années, la première passée en voyage, les deux autres à Paris, Robert Cohn eut des amis, Braddocks et moi. Braddocks était son ami littéraire. J'étais son ami de tennis.

Très bien. Il lit des choses assez amusantes. La dernière fois que j'ai dîné avec lui nous avons parlé d'Hoffenheimer. « Malheureusement, dit-il, ce n'est qu'un décrocheur de jarretières ». Pas mal, hein ? – Pas mal. – Il est fini maintenant, continua Harvey. Il a écrit sur tout ce qu'il connaissait et maintenant il écrit sur tout ce qu'il ne conna

Une amitié avec une femme, c'est tellement chic. Vraiment très chic. Au début, il faut être amoureux de la femme pour que l'amitié trouve une base. J'avais en Brett une amie. Je n'avais jamais songé à envisager la chose de son point de vue. J'avais obtenu quelque chose pour rien. Cela ne fait que retarder la présentation de la note. La note vient t

Écoute, Jake. (Il se pencha sur le comptoir.) Est-ce que tu n'as jamais la sensation que toute ta vie s'écoule et que tu n'en profites pas ? Est-ce que tu te rends compte que tu as déjà vécu à peu près autant qu'il te reste à vivre ? – Oui, de temps à autre. – Sais-tu que, dans trente-cinq ans environ, nous serons morts ?

J'étais très saoul et je ne voulais pas fermer les yeux parce qu'alors, la chambre se serait mise à tourner, tourner... Si je continuais à lire, cette sensation disparaîtrait.