Nous vivons dans le culte du passé. Notre société se détériore, elle stagne ! »

Il n'y arriva que la veille du couronnement, après quelques visites éclair dans huit des principaux systèmes stellaires du royaume, où il ne s'arrêta que le temps de s'entretenir brièvement avec les représentants de la Fondation. Au terme de ce voyage, il demeurait écrasé par l'immensité du royaume. Ce n'était qu'un grain de poussière auprès de cet

« Vous tous ici présents — et je peux compter avec vous une bonne moitié de la population de Terminus —, vous ne valez guère mieux. Nous sommes là, béats d'admiration devant l'Encyclopédie. Nous estimons que l'ultime but de la science est la classification des connaissances acquises. C'est une tâche importante, mais n'y a-t-il pas autre chose à fai

Je m'émerveille tous les jours, Hardin, de voir comme la religion de la science a réussi à s'imposer. J'ai écrit un essai sur ce sujet… pour mon plaisir personnel, évidemment. Il ne s'agirait pas de le publier. Si l'on considère le problème du point de vue sociologique, il semble que, quand le vieil Empire galactique a commencé à s'effriter, la sci

En sauvegardant les connaissances de l'espèce. La somme des connaissances humaines dépasse les capacités d'un individu, de mille individus. En même temps que se déchirera le tissu social, la science s'éparpillera aux quatre vents. Chaque individu ne connaîtra qu'une infime parcelle de ce qu'il faut savoir. Et les gens livrés à eux-mêmes seront impu

Non, non, je vous en prie, reprenez-vous, pas de compassion inutile. Mes docteurs me disent que je n'en ai plus que pour un an ou deux. Mais je me serai alors acquitté de la tâche que je m'étais fixée dans cette vie. Dans ces conditions, un homme peut mourir heureux, vous ne croyez pas ?

La Fondation constitue bien un refuge scientifique : elle représente le moyen qui permettra de préserver, dans les siècles de barbarie qui commencent, la science et la culture d'un Empire agonisant, et de les ranimer pour donner naissance à un nouvel Empire. »

Alors, rien. Hardin a dit un jour : “Pour réussir, il ne suffit pas de prévoir. Il faut aussi savoir improviser.” Eh bien, j'improviserai. »

Vous êtes ce qu'on appelle un homme de paix, n'est-ce pas ? — Il faut croire, oui. Je considère en tout cas la violence comme un moyen peu économique de parvenir à ses fins. Il y a toujours de meilleures méthodes, encore qu'elles soient parfois moins directes. — Oui, je connais votre fameuse maxime : “La violence est le dernier refuge de l'incompét