La santé des migrants en question(s) (Actualité, Economie, Société) (French Edition)

L’accès primaire aux soins des migrants est aussi tributaire des dynamiques territoriales. Ainsi, les structures dédiées sont surtout présentes dans les grandes villes. Le maillage associatif y est également plus dense, notamment à travers les structures d’hébergement qui contribuent souvent efficacement à l’orientation vers les soins.

Après 2015, avec la forte augmentation des arrivées via la Turquie, un plan de redistribution avait été élaboré de façon à ce que chaque pays participe à l’accueil, mais ces dispositions n’ont pas été acceptées par certains États (Pologne, Hongrie et République tchèque) et les engagements n’ont pas été bien respectés par d’autres. Ainsi, seulement

Le système AME est insuffisant pour ses bénéficiaires. Le panier de soins couverts est inférieur à celui de la CMU-C. Les multiples barrières à l’accès aux droits conduisent à des retards de soins préjudiciables à l’état de santé, le labyrinthe administratif est source de découragement et la gestion actuelle des droits sociaux conduit à l’exclusion

Toute personne qui travaille ou réside en France de manière stable et régulière a droit à la prise en charge de ses frais de santé à titre personnel et de manière continue tout au long de sa vie… Tout le monde, sauf les personnes sans papiers. L’AME est un échec de l’universel. Si cette séparation organisée entre la carte Vitale et l’AME relève dav

Les professionnels de santé appellent à une consultation primo-arrivant incluant la prévention médicalisée. Il en est de même du ministère de la santé dans sa directive de juin 2018 portant sur le parcours santé des migrants primo-arrivants. L’accès à l’interprétariat professionnel est aussi défini comme essentiel. Cette directive est encourageante

Du fait de leurs conditions d’existence, les migrants sans papiers sont particulièrement exposés à la maladie. Leur santé est affectée par des conditions de vie et de logement difficiles (dans des « baraquements » en périphérie des centres urbains). Le mal-logement et les changements de logement augmentent les problèmes de santé (mentale, notamment

LA SANTÉ DES MIGRANTS EST SOUVENT PERÇUE COMME LA SOURCE D’UNE CHARGE CONSIDÉRABLE pour la société d’accueil : une idée reçue voudrait notamment que les migrants propagent des maladies infectieuses et cherchent avant tout à se faire soigner de pathologies lourdes en Europe. Or, la santé des migrants est plutôt bonne lorsqu’ils quittent leur pays, m

D’autre part, peu d’opportunités de formation sont offertes aux professionnels de santé de premier recours et aux travailleurs sociaux en contact avec les personnes étrangères pour mieux prendre en compte leurs fragilités, identifier les besoins et améliorer les parcours de soins.

On observe une surreprésentation des populations migrantes prises en charge dans les PASS et dans les centres de santé des associations humanitaires. Elles forment souvent plus de 90 % de leur patientèle. Les difficultés d’obtention de la couverture santé, soulignées plus haut, en font en effet des lieux très fréquentés par les personnes qui en son