
La République (French Edition)

Selon moi, ce qui donne naissance à un État, c’est l’impuissance de chaque individu de se suffire à lui-même, et le besoin qu’il éprouve de mille choses ; ou bien à quelle autre cause un État doit-il son origine
Platon • La République (French Edition)
Il est donc évident qu’aucun art, aucune autorité n’a pour fin son intérêt propre, mais comme nous l’avons déjà dit, l’intérêt de ce qui lui est subordonné, c’est-à-dire du plus faible et non pas du plus fort. C’est pour cela, Thrasymaque, que j’ai dit que personne ne veut accepter d’emploi public ni pratiquer la médecine sans un salaire, car celui
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Ainsi le besoin d’une chose ayant engagé un homme à se joindre à un homme, et le besoin d’une autre chose, à un autre homme, la multiplicité des besoins a réuni dans une même habitation plusieurs hommes pour s’entr’aider, et nous avons donné à cette association le nom d’État : n’est-ce pas ?
Platon • La République (French Edition)
Je crois à présent t’avoir fait comprendre ce que tu ne pouvais d’abord saisir, savoir, que dans la poésie et dans toute composition, il y a des récits de trois espèces. Le premier est tout-à-fait imitatif, et, comme tu viens de dire, il appartient à la tragédie et à la comédie. Le second se fait au nom du poète : tu le trouveras employé particuliè
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Voici donc mon opinion. Dans tout État la justice est l’intérêt de qui a l’autorité en main, et par conséquent du plus fort. D’où il suit pour tout homme qui sait raisonner, que partout la justice et ce qui est avantageux au plus fort, sont la même chose. Je comprends à présent ce que tu veux dire. Cela est-il vrai ou non, c’est ce que je vais tâch
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un jour avec le poète Sophocle, quelqu’un lui dit en ma présence : Sophocle, l’âge te permet-il encore de te livrer aux plaisirs de l’amour ? Tais-toi, mon cher, répondit-il ; j’ai quitté l’amour avec joie comme on quitte un maître furieux et intraitable. Je jugeai dès lors qu’il avait raison de parler de la sorte, et le temps ne m’a pas fait chang
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Or, le plus grand châtiment pour l’homme de bien, s’il refuse de gouverner les autres, c’est d’être gouverné par un plus méchant que soi : c’est cette crainte qui oblige les honnêtes gens à entrer dans les affaires, non pour leur intérêt, ni pour leur plaisir, mais parce qu’ils y sont forcés, et parce qu’ils ne voient personne qui soit autant ou pl
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À quel rang, reprit-il, parmi ces biens placeras-tu la justice ? Au premier, selon moi, parmi les biens qu’on doit aimer pour eux-mêmes et pour leurs conséquences, si l’on aspire au bonheur. Ce n’est pas là l’idée que la plupart des hommes se font de la justice : ils la mettent au rang des biens pénibles et dont l’acquisition n’a de prix que par l’
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C’est parce qu’elle prépare cet avenir, que la richesse est à mes yeux d’un si grand prix, non pour tout le monde, mais seulement pour le sage. C’est à la richesse qu’on doit en grande partie de n’être pas réduit à tromper ou à mentir, et de pouvoir, en payant ses dettes et en accomplissant les sacrifices, sortir sans crainte de ce monde, quitte en
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