
De la marche (La Petite Collection t. 418) (French Edition)

Je crois que je ne pourrais entretenir ma santé physique et intellectuelle si je ne passais pas au moins quatre heures par jour – et souvent davantage – à me balader dans les bois, par les collines et les champs, totalement libre de toute contingence matérielle.
Thierry Gillyboeuf • De la marche (La Petite Collection t. 418) (French Edition)
Pour Thoreau, c’est dans la vie sauvage que réside la philosophie. Mais par vie sauvage, il faut bien sûr entendre une vie sans contrainte. Farouchement épris de liberté, comme l’a prouvé sa Désobéissance civile, et désireux de respirer à son gré, Thoreau, qui s’était installé à Walden en 1847, affirmait ne marcher pas moins de quatre heures par jo
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La marche est une lecture du lieu qui prélude à la compréhension inépuisable de soi.
Thierry Gillyboeuf • De la marche (La Petite Collection t. 418) (French Edition)
Je ne saurais citer aucune poésie qui exprime convenablement cette aspiration à la Vie sauvage. Si on l’aborde sous cet angle, la meilleure des poésies semble apprivoisée. Je ne sais où trouver dans toute la littérature, ancienne ou moderne, le moindre récit qui me satisfasse quant à cette Nature qui m’est tant familière. Vous percevez que je deman
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Nous avons tous eu le sentiment que nous étions presque seuls dans les parages à pratiquer ce noble art, bien que, à dire vrai, et pour peu qu’on puisse accorder quelque crédit à leurs déclarations, la plupart de mes concitoyens aimeraient volontiers marcher parfois, comme je le fais, mais ne le peuvent pas. Nulle richesse ne peut acheter le temps,
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Une promenade là-bas ne me remplit pas d’excitation, mais j’aime à croire que la forêt que je vois à l’horizon du côté ouest s’étend sans interruption vers le soleil levant, et qu’il n’y a ni villes ni villages assez importants pour me déranger. Laissez-moi vivre où je veux, de ce côté-ci il y a la ville, de celui-là la vie sauvage, et je suis de p
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Tandis que presque tous les hommes éprouvent une attraction pour la Société, très peu sont fortement attirés par la Nature. Dans leur relation à la Nature, les hommes m’apparaissent, pour la plupart, exception faite des arts, inférieurs aux animaux. Il ne s’agit pas d’une belle relation le plus souvent, comme dans le cas des animaux. Que nous savon
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Walden, c’est l’expérience de la self-reliance (autosuffisance) et de la plénitude atteinte au contact immédiat et authentique de la nature : une tentative de naturalisation au sens deleuzien du terme. Partant, en se mettant hors du monde dans sa cabane de Walden Ponds, Thoreau n’entend pas se placer anywhere out of the world – n’importe où hors du
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« À quoi bon emprunter sans cesse le même vieux sentier ? Vous devez tracer des sentiers vers l’inconnu. Si je ne suis pas moi, qui le sera? »