
De la marche (La Petite Collection t. 418) (French Edition)

Je ne voudrais pas que chaque homme ni que chaque partie de l’homme soient cultivés, pas plus que je ne voudrais que le soit chaque arpent de terre ; une partie sera labour, mais la plus grande part restera prairie et forêt, ne servant pas à un usage immédiat,
Thierry Gillyboeuf • De la marche (La Petite Collection t. 418) (French Edition)
Nous allons vers l’est pour appréhender l’Histoire et étudier les œuvres d’art et de littérature, en remontant les traces de la race – nous allons vers l’ouest comme vers le futur, avec un esprit d’entreprise et d’aventure.
Thierry Gillyboeuf • De la marche (La Petite Collection t. 418) (French Edition)
L'espoir et le futur ne résident pas pour moi dans les pelouses et les champs cultivés, ni dans les villes et les villages, mais dans les marais impénétrables et mouvants.
Thierry Gillyboeuf • De la marche (La Petite Collection t. 418) (French Edition)
Certes, vous pouvez penser que je suis pervers, mais si on me proposait d’habiter dans le voisinage du plus beau jardin que l’art humain ait conçu, ou bien dans celui d’un marécage lugubre53, j’opterais certainement pour ce dernier. Que tous vos travaux, citadins, auraient été vains pour moi !
Thierry Gillyboeuf • De la marche (La Petite Collection t. 418) (French Edition)
Donnez-moi pour amis et voisins des hommes sauvages, pas des hommes domestiques. La sauvagerie du sauvage n’est qu’un faible symbole de l’atroce férocité avec laquelle se rencontrent les hommes bons et les amoureux.
Thierry Gillyboeuf • De la marche (La Petite Collection t. 418) (French Edition)
Je ne saurais citer aucune poésie qui exprime convenablement cette aspiration à la Vie sauvage. Si on l’aborde sous cet angle, la meilleure des poésies semble apprivoisée. Je ne sais où trouver dans toute la littérature, ancienne ou moderne, le moindre récit qui me satisfasse quant à cette Nature qui m’est tant familière. Vous percevez que je deman
... See moreThierry Gillyboeuf • De la marche (La Petite Collection t. 418) (French Edition)
Je crois que je ne pourrais entretenir ma santé physique et intellectuelle si je ne passais pas au moins quatre heures par jour – et souvent davantage – à me balader dans les bois, par les collines et les champs, totalement libre de toute contingence matérielle.
Thierry Gillyboeuf • De la marche (La Petite Collection t. 418) (French Edition)
L'ignorance d’un homme n’est pas seulement utile, mais belle aussi, tandis que son prétendu savoir se révèle souvent pire qu’utile en sus d’être laid. À quel homme vaut-il mieux avoir affaire, à celui qui ne sait rien sur un sujet et, ce qui est extrêmement rare, sait qu’il ne sait rien, ou bien à celui qui sait vraiment quelque chose dans ce domai
... See moreThierry Gillyboeuf • De la marche (La Petite Collection t. 418) (French Edition)
Je suis inquiet quand, après avoir parcouru physiquement un mile dans les bois, je ne m’y trouve pas en esprit. Dans ma promenade de l’après-midi, j’oublie bien volontiers toutes mes occupations de la matinée et mes obligations vis-à-vis de la société. Mais il arrive parfois que je ne puisse me défaire aisément de la ville. La pensée de quelque tra
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