De grandes ambitions (French Edition)

Son père n’avait pas été très heureux. Il se plaignait beaucoup, il critiquait beaucoup les autres, ce qui était sans doute le signe qu’il était insatisfait de n’avoir pas fait une brillante carrière – comme celle de son beau-frère, par exemple –, mais peut-être que c’était autre chose, peut-être que c’était d’une autre vie qu’il rêvait. Mais laque

Stéphane, vivez, profitez de chaque jour, de chaque instant. Ça paraît banal, ça paraît con de le dire comme ça. Le vieux con qui fait sa petite leçon de sagesse. Mais je vous le dis parce que je vous aime. Vous êtes ambitieux, c’est bien. Moi aussi, j’étais ambitieux. Mais le plus important : soyez vous-même. Soyez qui vous êtes. Faites ce qui com

En tout cas, j’ai adoré C’était écrit. Passionnant de bout en bout et, à mon avis, éclairant et parfaitement juste, en particulier votre description d’un monde avalé dans le tourbillon de changements incessants et de plus en plus rapides qui font oublier les leçons de l’histoire même la plus proche. Mais vous êtes assez pessimiste, non ? – Inquiet,

Il ne leur disait pas que cela. Il leur disait de s’ouvrir aux autres, d’être curieux de tout, de voyager, d’aller vers « l’étrange et l’étranger », tout ce qui les aiderait à se poser des questions, à penser par eux-mêmes (« et surtout contre vous-mêmes »), à élargir leur horizon.

Mère Marie-Catherine lui avait dit : « Toutes les fois que tu sens que les émotions te submergent, ne fais surtout rien. Prends du recul, donne-toi le temps de te calmer. Mets-toi dans le silence, essaye de ne plus penser à rien, respire lentement et profondément, dors un peu. Après, confie-toi à Dieu, adresse-lui la prière de te venir en aide. Et

Je crois qu’il y a derrière tout ça deux peurs que ton étude ne fait pas ressortir : la peur de l’accélération des changements dans tous les domaines et la peur de la disparition de notre civilisation à cause de l’explosion démographique et de la surpopulation. – C’est vrai, reconnut Stanislas, il n’y avait pas de questions formulées de cette façon

Il était arrivé au milieu de sa vie avec l’impression de n’avoir pas réussi grand-chose et même plutôt raté et tout à coup, patatras, le milieu de sa vie en était peut-être déjà la fin et il découvrait qu’en fait, cette vie qu’il pensait assez insignifiante et dérisoire, il y tenait comme un fou, il l’aimait et il avait une peur bleue de… Il l’avou

Ce n’est pas la peur de l’apocalypse. Je crois qu’on a tous le sentiment d’une absurdité. On court derrière des changements qui vont beaucoup plus vite que nous. C’est comme une machine qu’on aurait inventée et que plus personne ne pourrait arrêter, qui irait de plus en plus vite sans se soucier de nous alors qu’elle devrait être à notre service.

Stéphane, tu ne sais rien, tu n’as rien vécu parce que tu n’as jamais eu le courage… toi qui admires les hommes courageux, les grands hommes : de Gaulle, Jeanne d’Arc, Socrate… Tu veux vivre et mourir sans avoir vécu ? Comme tous ceux qui vivent sans jamais oser ? Comme tous ces moutons qui se ressemblent tous ? Comme tous ces cons que tu méprises