Conseils pour se rendre désagréable (PR.RI.PF.PHILO. t. 792) (French Edition)
Benjamin Franklin, Francis Guévremont,amazon.com
Conseils pour se rendre désagréable (PR.RI.PF.PHILO. t. 792) (French Edition)
Il en est souvent ainsi, il me semble, pour ceux qui cherchent à obtenir quelque avantage ou à briser une mauvaise habitude, ou pour tout ce qui touche les vices et les vertus, si l’on n’emploie pas la méthode que j’ai mise au point : la difficulté s’avérant trop grande, ils abandonnent la lutte et en concluent qu’ils préfèrent la hache grattelée.
À vrai dire, quant à l’ordre, je me déclarai incorrigible. Maintenant que je suis vieux et que je perds la mémoire, j’en ressens vivement l’absence. Tout compte fait, cependant, même si je ne parvins jamais à la perfection à laquelle j’avais aspiré avec tant d’ambition (je fus même loin d’y parvenir), l’effort que cela exigea fit de moi un homme me
... See moreIl faut pourtant reconnaître que Benjamin Franklin a su concevoir une notion tout à fait nouvelle de l’humanité ; pour lui, chacun d’entre nous est responsable de sa propre destinée. Le travail, les bonnes mœurs prennent le pas sur la naissance, et la grandeur procède de la volonté plutôt que de l’hérédité.
dans l’optique de Franklin, les idéaux à atteindre ne sont pas difficiles à définir. Ils sont universels, et on les retrouve, presque toujours identiques, dans toutes les religions, dans toutes les philosophies du monde. Les hommes de bon sens ne disputeront jamais de la nature des principales vertus, mais seulement des moyens d’y parvenir.
Dans cet ouvrage, j’avais le dessein d’expliquer et d’appliquer la doctrine suivante : les mauvaises actions ne sont pas nuisibles parce qu’elles sont interdites, mais interdites parce qu’elles sont nuisibles, si l’on ne tient compte que de la nature humaine. Il y va par conséquent de l’intérêt commun d’être vertueux, pour ceux qui souhaitent, même
... See moreque la perfection du caractère peut malheureusement entraîner de la jalousie et de la haine ; que l’on devrait, par souci de bienveillance, se permettre quelques défauts, de façon à s’assurer de garder l’approbation de ses amis.
Pour Emerson, l’« homme du commun » est une notion fausse, l’invention fallacieuse de sociétés aristocratiques. Il n’existe pas d’homme qui n’ait en lui au moins la possibilité de devenir un héros militaire, ou un saint, ou un poète exceptionnel. Chacun de nous connaîtra, un jour, son moment d’apothéose. Chacun de nous a sa part de grandeur – et c’
... See moreÀ peu près à cette époque, je conçus le projet difficile et audacieux de parvenir à la perfection morale. Je souhaitais vivre sans jamais commettre la moindre faute. Je vaincrais toutes les tentations