je me suis lancé à la recherche d’une réponse à une question fondamentale : « Comment vivre ? » J’étais peu à peu en train de comprendre que je me trompais. L’essence du voyage ne réside pas dans la découverte d’une réponse, mais dans la compréhension de la question. Comme le suggère justement Derek Sivers dans How to Live, la vie n’est pas un prob

la manière dont vous choisissez de l’accepter – avec résignation ou résilience, désespoir ou détermination – est l’expression de votre prohairesis, c’est-à-dire votre capacité à exercer votre jugement et votre raison.

Celui qui passe trois ans à la rencontre du monde, conscient de son ignorance, ne devient-il pas plus sage que celui qui en passe trente enfermé dans ses propres idées ?

Tout au long de ce voyage intellectuel, ne prétendons jamais détenir la vérité, mais accueillons toutes les éventualités. Nous voilà devenus des nomades du questionnement, plutôt que des sédentaires de la certitude.

En montant sur ce ring, j’espérais en apprendre plus sur moi. « Comment tu peux te connaître si tu ne t’es jamais battu ? », dirait Tyler Durden.

j’avais décidé de ne plus écouter mes pensées limitantes. Remplacer la question « Est-ce réalisable ? » par « Comment puis-je y arriver ? » ouvre une porte vers des possibilités infinies.

Aujourd’hui, de nouvelles frontières nous appellent – la Lune, Mars et au-delà. L’Homme continuera toujours d’explorer, non par nécessité pour sa survie, mais parce qu’il est habité par ce besoin de comprendre quelle est sa place dans l’Univers.

Tout Homme est tiraillé entre le besoin de l’Arbre et de la Pirogue. Cette idée vient d’un mythe mélanésien. L’Arbre, c’est l’enracinement, l’identité. La Pirogue, c’est le voyage, l’arrachement à soi. On erre ainsi constamment entre ces deux besoins, cédant tantôt à l’un, tantôt à l’autre, jusqu’au jour où l’on comprend que c’est avec un Arbre que

Ce jour-là, Sylvain m’a également parlé de la philo-cognition. Ce trait, à ne pas confondre avec l’intelligence, désigne une forme d’amour pour la pensée. Sylvain analyse constamment son environnement dans un tourbillon de réflexions. « Toi et moi, on se ressemble », m’avait-il dit. Possible. Il est vrai que je n’arrive jamais à faire le vide. Mon